Interview exclusive !!
À la croisée des genres littéraires, entre villes grises et idées noires, se déroulent d’incroyables histoires. Leur talentueux auteur se balade tout près, et de son couvre-chef ne se sépare jamais.
Nous vous avons proposé une devinette sur les réseaux sociaux et vous avez été nombreux·ses à deviner le nom de notre parrain pour l’édition 2024 : Ariel Holzl.
Ayant d’abord travaillé dans les mondes du cinéma et du jeu vidéo, Ariel Holzl s’est davantage concentré sur l’écriture. Ce d’abord avec une nouvelle au sein de l’anthologie Un tremplin pour l’utopie en 2016 (Collection Hélios). Ses nombreuses histoires l’ont amené à être publié au sein de nombreuses maisons d’édition comme Mnémos, L’École des Loisirs, 404, Rageot, ou encore chez Slalom avec son dernier roman paru en 2023 : Le Règne des chimères, deuxième tome de la saga Les royaumes immobiles. Ariel Holzl a d’ailleurs reçu le prix des Imaginales Jeunesse 2018 avec son livre Les Sœurs Carmines (Mnémos).
Ses douze romans s’adressent notamment aux adolescent·es et jeunes adultes, avec un intérêt particulier à l’Urban Fantasy après avoir vécu dans des villes comme Tokyo, Dublin et Paris. Il se penche de manière plus générale sur la fantasy avec un goût pour le mélange des genres.
À cette occasion, nous avons posé quelques questions à notre désormais parrain, et nous vous proposons de découvrir ses réponses !
Comment te sens-tu à l’idée d’être le parrain de l’Ouest Hurlant ? Qu’est-ce qui t’attire le plus dans ce rôle ?
C’est un grand honneur et une immense joie que de parrainer l’Ouest Hurlant en compagnie d’Audrey Alwett pour cette édition 2024 ! En particulier après les remarquables marraine et parrain de l’année dernière : Ketty Steward et David Bry. J’espère marcher dans leurs traces pour rendre le festival toujours plus passionnant auprès de ses nombreux visiteurs. Le rôle de parrain me permettra de m’investir davantage dans ce sens !
Comment définirais-tu l’Ouest Hurlant ?
L’Ouest Hurlant est pour moi un festival littéraire dont la jeune existence permet un dynamisme et une adaptabilité que l’on ne retrouve pas forcément dans d’autres manifestations plus établies. L’organisation me semble particulièrement à l’écoute du public et je me réjouis de retrouver les lectrices et lecteurs qui m’avaient déjà fait un très bel accueil l’année passée.
Pourrais-tu nous parler de ton dernier projet littéraire ? Qu’est-ce qui le rend unique ou important pour toi ?
Mon dernier roman publié a été Le Règne des Chimères. Il s’agit de la conclusion des Royaumes Immobiles, une duologie de dark fantasy féerique dont le premier tome, La Princesse sans Visage est sorti en 2022. C’est un projet qui me tient particulièrement à cœur puisque j’avais envie d’écrire sur le « Petit Peuple » depuis longtemps, et je suis ravi qu’il ait connu un beau succès critique et commercial. Je reviendrais sans doute dans cet univers d’ici un an ou deux car les Royaumes cachent encore quelques secrets…
Est-ce possible d’avoir un mot sur ton prochain projet ?
Je travaille actuellement sur un ouvrage de « romantasy » qui se déroule dans l’Angleterre de l’ère victorienne et qui met en scène des familles de magiciens aux noces compliquées. C’est léger et très amusant à écrire car je ne me suis jamais encore tourné vers la romance comme thème principal d’un roman, même si tous mes ouvrages précédents en contiennent un petit peu !
Ton travail couvre un large éventail de genres littéraires de l’imaginaire. Comment navigues-tu entre ces différents styles d’écriture ?
Toucher à différents genres littéraires me permet de garder intact mon enthousiasme pour l’écriture et d’expérimenter avec mon style à chaque roman. J’aime particulièrement bâtir des univers très différents pour mes personnages et mes intrigues, que ce soit du fantastique, de la SF, de la fantasy… avec leurs sous-genres respectifs. Les formes de narration, les temps employés, les points de vue uniques ou multiples s’imposent à moi au fur et à mesure de mon travail préliminaire sur l’architecture même du récit. Je mets un point d’honneur à garder une certaine originalité entre chacun de mes univers, même s’ils peuvent avoir quelques caractéristiques en commun.
As-tu un ouvrage, tous genres confondus, que tu voudrais nous partager ?
Je vais en profiter pour citer un de mes « classiques », le roman qui m’a donné envie d’écrire de l’urban fantasy : Neverwhere, de Neil Gaiman.
C’est un ouvrage à la genèse amusante puisque Neverwhere devait d’abord exister sous forme de série télé, très médiocre malheureusement, et le roman naquit donc des frustrations de Gaiman par rapport aux coupes faites dans son script originel. On est ici plongé dans une Londres souterraine et surnaturelle en compagnie de personnages extrêmement attachants. La découverte de cette cité alternative à travers leurs yeux m’a profondément inspiré pour beaucoup d’ouvrages comme ma trilogie des Sœurs Carmines, Bpocalypse, Temps Mort, Pax Automata… qui font une belle place à la ville comme décor autant que comme moteur de l’intrigue. On y retrouve le style très particulier de Gaiman, dont l’économie de mots est aussi percutante que poétique (du moins, en anglais car je n’ai hélas jamais lu sa version traduite !).
Merci à Ariel Holzl d’avoir accepté d’être notre parrain pour cette nouvelle édition, nous nous retrouverons maintenant les 4 et 5 mai 2024 sur le festival !
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